Du Bulgom et des hommes
Les gens dans la ville ne peuvent pas faire que s’aimer. Ils doivent aussi manger. Une saine vie médiatique nous le rappelle : cinqfruitsetlégumesparjour. Et aussi qu’il faut mangerbouger. Cette injonction me laisse songeuse : qu’attend- on de moi exactement ? Faut-il que je bouge juste après avoir mangé ou faut-il que je bouge en mangeant ?
Mais dans la ville on peut pas fabriquer soi-même ses légumes à cause de la terre de ville qui est nostalgique, et qui garde en elle des souvenirs des entre- prises d’avant où maintenant c’est du chômage mais n’empêche. J’ai bien tenté d’éditer mon propre livre de recettes : La cuisine aux métaux lourds, c’est facile ! mais je me suis sentie très peu soutenue. »
Vieilles dames armées, super héros souterrains, conseillers municipaux inspirés, ... autant de personnages avec lesquels Amandine Dhée passe au crible les comportements humains en milieu urbain à la façon d’un documentaire animalier.
Un ton décalé et un humour corrosif distinguent ce premier ouvrage, jubilatoire.
En complément de l’ouvrage, une déclinaison audio est disponible en téléchargement.