Marco Pantani a débranché la prise
Une écriture économe dans un esprit reportage, à coups de séquences vives qui s'enchaînent et nous tiennent dans une lecture compulsive. On court de page en page, au plus près de la trajectoire hors-normes de Marco Pantani, vainqueur du Tour de France et du Tour d'Italie 1998. Jacques Josse dresse un portrait du sportif, du battant qui ne s'en laissait pas compter, du grimpeur au tempérament de feu, du solitaire qui aimait s'isoler dès que la pente devenait très dure. Mais aussi de l'homme qu'il a senti fragile, peu à l'aise parmi les autres, rêveur sans doute, dur au mal, orgueilleux, profondément humain, victime d'un système trop grand pour lui (l'argent, la performance, la gloire) qui l'a éjecté aussi rapidement qu'il l'avait porté aux nues. La destinée fulgurante d'une personnalité particulière Avec un parcours d'étoile filante à l'image de Jim Morisson, Jimmy Hendrix ou Janis Joplin, Marco Pantani est toujours extrêmement présent dans la mémoire collective, il a incontestablement marqué de son empreinte la sphère du cyclisme durant son passage éclair entre 1994 et 2003. à la fois secret et soucieux de son image, Marco Pantani aimait à brouiller les pistes en changeant régulièrement d'apparence, son dernier look étant celui du pirate avec bandana, diamant à l'oreille et crâne rasé. Enfant pauvre devenu cycliste de renommée mondiale, adulé, vénéré et vite rattrapé par les chutes à répétition, puis le dopage, il a vécu une fin tragique, à 34 ans, d'une overdose de cocaïne, dans une chambre d'hôtel à Rimini.