Je reviens de loin, la schizophrénie
J'ai retrouvé mon fils, celui d'avant sa maladie et j'ai de la chance
J'ai fait une candidature spontanée auprès d'une entreprise de nettoyage des trains, située à Metz. J'ai également appelé pour appuyer ma demande. J’ai expliqué à l’interlocutrice, qui était probablement la secrétaire de l'entreprise, que je pouvais travailler au maximum 17 heures, afin de conserver mon allocation adulte handicapé. Elle m’a demandé quel était mon problème. Je lui ai répondu que j’étais schizophrène. A partir de ce moment-là, il y a eu un blanc avant qu'elle me demande si je n’allais pas sauter du train...
A mon internement, choc émotionnel
A mon retour à la vie sociale, remise en question
Avec le temps qui passe, introspection
De par mon équilibre de vie, libération
On est bien seul quand elle arrive cette maladie car elle fait le vide autour de vous, votre travail, vos amis et la famille.
Elle est entrée un jour dans notre vie, elle s'est installée et nous ne l'avons pas vu arriver.
Que peut-on faire pour la combattre? Se battre pour que son enfant accepte de se faire soigner et c'est cela le plus difficile et le plus long, l'entourer de notre présence, ne jamais abandonner.
Mais nous sommes impuissants devant les proportions que prend cette maladie, de son évolution jour après jour.
Elle transforme l'apparence, le comportement reflète un état de souffrance permanent.
Nous aurions gagné peut-être quelques années si le "vide" n'avait pas été aussi "vide", les dégâts sont irréversibles mais la vie continue.