Otary club
Un matin, la mère de Charles le vire de la maison. Elle ne peut plus supporter de voir tous les jours ce fils fainéant, obsédé sexuel, fumeur de joints, bref inutile. Et pour être bien sûre de ne plus avoir à le supporter, elle lui trouve même un job à l’autre bout du monde, dans une mission humanitaire aux îles Fidji. " Va voir là-bas, si tes parents y sont et prends ton temps... " Charles débarque donc dans un village assommé de chaleur et découvre un melting pot qui vire bien vite au bouillon de culture : habitants obèses, alcooliques et exploités, Allemands à la recherche d’une cause pour sauver leur vie du naufrage, dealers méfiants, gamins paumés...
Et pourtant, après des litres d’alcool local, des cuites homériques et des heures passées sur un chantier inutile, Charles trouvera une rédemption, une dignité qu’il avait perdue de vue pendant toutes ces années consacrées à la drague et aux joints.
Otary Club relate ce voyage avec un ton inédit, une langue cynique et dévastatrice. Dès la première ligne du récit, Charles Poitevin installe un style " oral ", agressif, direct. Une énergie rare qui le propulse sur le même ring que Bukowski, Henry Miller, John Fante et même Louis-Ferdinand Céline pour sa vision du monde à la fois si humaine et totalement désespérée. " On ne voyage pas pour découvrir le monde ou ce genre de mythe romantique, on voyage parce qu’on a des problèmes. C’est aussi simple que ça, " a écrit Nicolas Bouvier. Otary Club confirme. Un premier roman en dehors de toutes les écoles, de tous les sentiers battus : une découverte qui laisse KO debout.