Madrigal
Quelques instants après, elle avait relevé sa jupe, et nous nous débattions sur le sol en liège, et plus nous faisions de gestes plus nous nous enchevêtrions. Tabliers, vêtements, fermetures éclair, élastiques, rondeurs et abattis, c’était un capharnaüm qui tantôt stimulait tantôt démobilisait, si complexe est l’esprit des hommes.
Joyeusement obsédé par les femmes, le narrateur accumule une série d’aventures mêlant subtils échecs et nébuleuses jouissances… Ces seize exercices de style jubilatoires autour du rapport sexuel qu’il entretient de façon plus ou moins épisodique, à Lisbonne et ailleurs dans le pays, mais aussi au Luxembourg et en Russie, avec au moins seize femmes différentes – une par chapitre – nous convient à un parcours érotique osé d’anatomies féminines souvent décrites avec une minutie quais scientifique, non sans que chaque fois l’emporte une verve hilarante donnant au texte une dimension en quelque sorte fantastique. Un madrigal qui s’inscrit dans la tradition d’une littérature libertine enjouée et rend hommage entre les lignes à l’enviable indépendance et créativité voluptueuse des personnages féminins mis en scène. Appartenant à divers milieux sociaux, ceux-ci vont de la jeune fille à la matrone, de l’executive woman à la femme de ménage ou encore de la frigide à la nymphomane.