Les vrais héros ne portent pas de slip rouge
Les sacs commencent alors à circuler dans les rangées. On entendait les coeurs battre. Tout le monde ne pensait qu'à une chose : sauver sa peau et sortir de ce traquenard au plus vite. Surtout, ne pas mourir pour quelques euros.Il n'y avait que Jean-Claude qui trépignait sur son siège. Dans son supermarché du quinzième arrondissement, il n'arrêtait que des garnements qui volaient des bonbons ou des clochards qui piquaient leur litron de rouge pour la journée. Jamais encore il n'avait pu montrer ce qu'il avait réellement dans le ventre, et là, l'occasion s'offrait enfin à lui. A sa place, Steven, Chuck ou Arnold n'auraient pas hésité une seconde. C'étaient des héros, des vrais, il ne pouvait pas les décevoir après tout ce qu'ils lui avaient apporté...