La Filiale
Le narrateur, Dalmatov, est un journaliste russe émigré à New-York qui travaille à la station de radio russe antisoviétique : « Troisième vague » en référence à la troisième vague d’émigrés russes. Il est marié et a deux enfants. Un jour, il est envoyé comme correspondant à Los-Angeles où a lieu un congrès de dissidents intitulé « La Nouvelle Russie » qu’il observe avec beaucoup d’ironie. Il y retrouve Tassia, sa première femme, qui décide de squatter sa chambre d’hôtel. Dalmatov se souvient de leurs premières amours à Leningrad. Le congrès élit un nouveau gouvernement russe et choisit Tassia comme leader de l’opposition. Tassia offre un chiot à Dalmatov, puis le plaque comme elle l’a déjà fait il y a bien des années, durant son service militaire. Un récit doux-amer en petites touches qui mêle anecdotes, réflexions et souvenirs de jeunesse, le tout d’inspiration autobiographique comme toujours chez Dovlatov. Et comme toujours chez cet auteur qui, dans la grande tradition de la littérature russe, manie à merveille l’autodérision, le rire perce à travers les larmes et les larmes à travers le rire. Un roman très drôle, très triste et très touchant, qui incite à la réflexion et dont le thème essentiel est l’absurdité de l’existence.