Le maître d'armes
Roman d'aventures dans la plus pure tradition, Le Maître d'armes est une plongée dans les mystères de la Russie de 1825, dans la démesure souveraine de sa nature, dans les passions qui tourmentent sa vie politique et bouleversent son histoire.
Présentation de l'éditeur
Alexandre Dumas n'a pas laissé la Russie hors de sa géographie romanesque, ni de ses itinéraires personnels. Bien avant son voyage de 1858, il écouta avec attention le récit de son maître d'armes, Augustin Grisier (1791-1865), revenu d'un séjour de dix ans au pays des tsars, où il enseignait l'art de l'escrime aux jeunes aristocrates de Saint-Pétersbourg et de Moscou.
Parmi ceux-ci figurait Ivan Alexeïevitch Annenkov, déporté en Sibérie pour avoir participé à la conspiration de décembre 1825. Une jeune Française, Pauline Gueble, modiste dans la capitale russe, partagea son sort et passa le reste de sa vie à ses côtés. Dumas fit de Grisier le narrateur, et de son récit la base du Maître d'armes. En 1826, la France est ruinée par les campagnes napoléoniennes et la Russie apparaît comme un pays de cocagne. En quête de gloire et de fortune, Grisier, part donc pour Saint-Pétersbourg.
Après un voyage éprouvant, il se lie d'amitié avec Louise Dupuis, une modiste française expatriée, ainsi que son amant le comte Alexis Vaninkoff, jeune lieutenant de la garde de l'empereur. À la mort du tsar Alexandre, des conspirateurs, avec lesquels Alexis s'est laissé entraîner par désoeuvrement, profitent du trouble pour essayer d'instaurer une république. Cependant, mal préparé, ce complot des décembristes, est un échec.
Tous les protagonistes sont arrêtés et le comte Alexis est condamné à l'exil perpétuel en Sibérie. S'ensuivent des ennuis inattendus pour notre maître d'armes. À la croisée de ces destins, périls et prouesses, complots abjects et intrigues amoureuses se succèdent sous la plume d'Alexandre Dumas dans un style palpitant. Il met ici tout son amour pour une Russie qui le fascine et qu'il s'efforce de comprendre.
Le Maître d'armes dévoile une facette surprenante de conteur et d'écrivain-voyageur. Lorsque Dumas se rend en Russie en 1858-1859, le gouverneur de Nijni Novgorod lui fait la surprise de lui présenter Pauline (personnage de Louise), et le comte Ivan Annenkov (Alexis) qui avaient été autorisés par Alexandre II à revenir d'exil.