La femme en Méditerranée : Actes du colloque de Bari, 8 juin 2007
Le culte de la femme méditerranéenne se lie substantiellement avec celui de la mère et de la mer. La Méditerranée est le ventre de la femme, la déesse-mère. Ce lien a des avatars ancestraux, que l'on retrouve sur des traces picturales, de l'Orient à l'Occident, et dans toutes les religions du Bassin. Les signes de Vénus triomphent un peu partout. La Méditerranée est la grande mère de Jung. Cette vision psychanalytique nous conduit à l'attachement maternel et à l'attirance féminine de la mer-mère Méditerranée. La Méditerranée est notre première femme, celle qui nous a donné le premier lait. Statuettes et figurines le prouvent, sur l'axe des générations, pour nous signaler le monde de la fertilité, de la Méditerranée-ventre-fruit, mère vénérable, femme des femmes. Toute la mythologie ancienne nous confirme ce principe cosmique et humain. La Méditerranée serait-elle le signe de la naissance et de la priorité du féminin, dès l'époque où l'on ne connaissait pas encore le principe de la fécondation ? La Méditerranée est le symbole de la femme, de son eau natale et prénatale, de ses humeurs qui accueillent la semence de l'homme. Elle est le fruit d'une pluie cosmique. D'où la représentation de la déesse-mère, de cette femme ancestrale qui est la femme des femmes, une force de la nature, qui contient tout le bien du monde.