Jean-Paul Philippe : Archéologies intérieures
Par la sculpture, médium privilégié d'une œuvre libre, ne se réclamant d'aucun groupe, école ou système, Jean-Paul Philippe réussit à créer une véritable archéologie intérieure où seuls les rencontres et les voyages laissent apparaître leurs empreintes. Une œuvre qui s'adapte aussi aux contraintes de la réalisation monumentale liées à l'espace public et qui trouve là une de ses raisons d'être. A travers un geste qui ne cherche rien d'autre que la complicité d'un regard et d'un corps, entre oubli et mémoire, pierres et papiers, absence et présence, cette œuvre s'accomplit de l'intimité de l'atelier à l'espace public, de dessins en sculptures, d'intervention en milieu urbain, tel De l'Eau à l'Air, des boues à l'éther... - ou liées à l'environnement naturel, tel le Site transitoire. Un ouvrage empreint de poésie où, comme dans les Marelles, le dialogue entre les œuvres et les mots, et particulièrement ceux de Bernard Noël et d'Antonio Prete, compagnons de longue date de Jean-Paul Philippe, est omniprésent.