Dans le ventre de la bête
« Dans le ventre de la bête est le chef d’œuvre de la littérature carcérale, terrifiant et sans concessions. Un diamant noir » Norman Mailer, juin 1981.
Incarcéré dès 1956, à l’âge de 12 ans, Jack Henry Abbott est ce qu’on appelle un « multirécidiviste ».
Né d’une mère prostituée, il est abandonné par ses parents lorsqu’il a neuf ans. A vingt-et-un ans, il tue un co-détenu à l’arme blanche. Six ans plus tard, il s’évade pour commettre des vols à main armée. Arrêté à nouveau, Abbott écope d’une peine de dix-neuf ans de réclusion.
En 1977, le détenu rebelle apprend que Norman Mailer écrit « Le chant du bourreau » consacré au meurtrier Gary Gilmore qu’Abbott connaît bien. Leur correspondance sur la vie en prison débouche sur le livre « Dans le ventre de la bête ». Grâce à un comité de soutien dirigé par Norman Mailer, l’écrivain Jerzy Kosinski et l’actrice Susan Saradon, Jack Henry Abbott obtient sa libération conditionnelle en juin 1981. Six semaines plus tard, Jack Abbott assassine un serveur de restaurant à New York. Condamné à perpétuité, il se suicide par pendaison en 2002.
Les lettres rassemblées du Ventre de la bête dessinent l'Odyssée d'un enchaîné de Quartier Haute Sécurité américain dans une langue jusqu’ici inconnue : le cri de la bête en cage.