Combats en Argonne 1914-1918 - Pour une parcelle de France
Si pendant la grande guerre, à l'écart des grands fronts et manquant souvent de moyens, l'argonne forestière a assurément joué le rôle de verrou protecteur de la place de verdun, plusieurs questions demeurent.
Où ces Poilus, englués dans la boue, en proie aux épidémies, ont-ils, au milieu des rats et des corbeaux, des bourrasques de pluie, de neige l'hiver, des chaleurs torrides l'été, trouvé assez d'énergie pour combattre un adversaire aussi pugnace que déterminé ?
Comment, en dépit de tous ces avatars, ces artilleurs, sapeurs, fantassins, aviateurs, aérostiers, issus de la mobilisation des classes les plus jeunes jusqu'aux pépères les plus âgés, sont-ils parvenus à mettre sur pied, et à faire vivre, une place forte de campagne en mesure de consolider cet indispensable maillon entre le front de Champagne et la rive gauche de la Meuse ? Quels sont les éléments qui ont permis à ces soldats, taraudés par le stress généré par la fureur des bombardements, le crépitement des feux de mousqueterie, les insidieuses nappes de gaz, la sournoise guerre des mines, de survivre dans cet enfer ?
Nul évidemment n'est capable d'apporter une réponse définitive ! Mais, conjuguant les travaux de réhabilitation menés sur le site du ravin du génie par l'association argonne Meuse Patrimoine et l'indispensable enquête d'accompagnement dans les archives ; un Musée de plein air visitable en libre-service et cet ouvrage se proposent d'établir quelques repères tant pour le visiteur du champ de bataille que pour le lecteur.