1815, campagne de Belgique - Des monuments et des hommes
En 1814, les armées impériales vaincues, Napoléon fut contraint d'abdiquer le 6 avril et prit le chemin de l'exil. Le traité de Paris ramena la France à ses anciennes limites et réunit la Belgique au royaume de Hollande. L'Empereur parti, les émigrés français rentrèrent chez eux et pensèrent qu'ils pourraient rétablir l'Ancien régime avec les privilèges que la Révolution avait abrogés.
L'armée humiliée était mécontente et grognait, la France murmurait.
Sur son île, Napoléon pensa que le pays réclamait son retour. Débarqué à Golfe-Juan le 1er mars 1815, il fut rejoint et acclamé par les troupes royales envoyées pour l'arrêter. Il arriva à Paris en vingt jours pour reprendre son trône. Son retour réveilla la coalisation de l'Europe entière, dont les rois se liguèrent à nouveau contre lui. Des troupes innombrables se dirigèrent vers la France pour l'envahir, pour en finir avec l'« Ogre corse » et rétablir définitivement Louis XVIII sur le trône. L'Empereur parvint à réunir une armée de 125 000 hommes en quelques semaines.
En Belgique, les armées prussiennes du maréchal Blücher comptaient environ 120 000 hommes et les armées anglo-hollandaises 100 000 hommes, sous les ordres de Wellington. Napoléon prit l'initiative d'aller à leur devant. Il entra en Belgique avec ses troupes le 15 juin 1815. Après la victoire de Ligny, l'armée française avait rendez-vous avec l'Histoire dans les mornes plaines de Mont-Saint-Jean...
Cet ouvrage présente les lieux remarquables qui subsistent de cette campagne de Belgique en juin 1815, et les monuments, stèles et plaques commémoratives qui en perpétuent la mémoire.