J'entends le bruit des ailes qui tombent
Editeur : Gipsy Paladini
Al avait déjà pensé au mal, le pur et dur, celui qui ne connaît ni la souffrance, ni la morale, celui qui évolue dans un néant absolu sans passé, sans présent, sans futur. Il avait parlé à des tueurs dans les yeux desquels il n’avait rien lu. Le vide. Le noir. Un abîme. Pas même une branche pourrie à laquelle s’accrocher. On plongeait en chute libre dans leur rétine et on ne s’arrêtait jamais, parce que le mal n’a pas de fond.
New York. 1969. Entre les bouleversements sociaux et politiques qui saignent les États-Unis en cette fin de décennie, des meurtres ne pèsent pas lourds dans une ville comme New York. Mais lorsque des enfants sont retrouvés chez eux assassinés dans des mises en scène macabres, la terreur s’installe. Al Seriani, un flic rongé par la culpabilité depuis la mort de son collègue, est mis sur l’affaire. Mais l’instabilité de son état émotionnel ne lui rend pas la tâche facile. Révolté par sa vie personnelle chaotique et l’indifférence des suspects, il tente tant bien que mal de contenir la boule vibrante de rage qui grossit en lui. L’enquête le mène sur les traces d’une vieille légende qui le poussera à fouiller dans le passé obscur de l’humanité, un passé semé de cadavres où il se trouvera confronté aux origines de la cruauté des hommes, mais également à ses propres origines, dévoilant l’abominable vérité sur sa naissance. Un roman noir aux dialogues percutants, baignant dans l’ambiance chaotique du New York des années 60. Une enquête explosive, entre drame et ironie, qui nous guide sur les traces d’êtres cruels et sans conscience. Les vrais visages qui surgissent au milieu des personnages nous montrent qu’entre la fiction et la réalité, il n’y a parfois qu’un fil.