Les liaisons dangereuses
Dès leur parution en 1782, Les liaisons dangereuses connaissent un engouement, une vogue qui ne se dément pas. Bonheur des mots, passion d'une intrigue conduite comme un drame classique,
Les liaisons conduisent dans les méandres du cœur humain, pétri d'amour et de vanité, mais aussi au sein d'une société marquée du double sceau de la frivolité et de la destruction.
Entendre Les liaisons dangereuses, c'est plonger dans l'univers obscur des âmes avec, pour seul guide, son libre arbitre. Il faut faire table rase de tous préjugés, moraux ou idéologiques, et être prêt à frôler, jusqu'à l'ivresse, la perte...
Une lecture en forme de marche horlogère - tout est en place pour l'exquise mécanique. Ludmilla Mikael, en très élégante mais implacable Mme de Merteuil, engage la pique acérée de sa plume avec le Vicomte de Valmont. Ce dernier, par la voix de Didier Sandre, réplique pas à pas. Il y a du duel, sous les froissements de la soie, il y a des claquements affreux dans le bruissement des parquets. Chaudes, allantes, mais déterminées comme une tactique militaire, comme un chef d'œuvre de maîtrise, les réponses de Valmont esquissent la fascinante gestuelle d'un classicisme parfait. Mais ce ballet-là qui est celui du désir, est celui de la mort aussi.