Pensées à moi-même
Jacques Gamblin s'est plongé dans les Pensées de Marc Aurèle, pour en ressortir avec une connaissance et une maîtrise exceptionnelles de ce texte fondateur. C'est ainsi qu'au travers de sa lecture, nous rentrons dans les Pensées à moi-même.
Présentation de l'éditeur
Marc Aurèle, Empereur des Romains de 160 à 180 après J.C., nous a transmis un héritage philosophique fondé sur son être-au-monde : son style, ses préoccupations, ses peurs de tous les jours. L'écriture des
Pensées l'accompagne à la guerre, le conseille dans son exercice du pouvoir. Elles lui rappellent, à chaque instant, le rôle qui lui est échu au sein de la Nature, comment s'en tenir à la Raison universelle - ou du moins, essayer. Marc Aurèle s'efforce de coïncider avec l'objectivité du réel, de trouver sa juste place, selon l'ordre naturel et social qui lui est octroyé - ni plus haut, ni plus bas. Elles lui apprennent à assumer sa fonction d'Empereur - lui qui aurait aimé se consacrer à la seule étude de la philosophie ; à se préparer à la mort, cet inévitable lot des générations passées et à venir.
La résignation stoïcienne, loin d'être, comme on le pense souvent, l'impuissante acceptation du destin, apparaît bien plutôt dans son texte comme un consentement, c'est-à-dire l'application de sa volonté à la volonté plus générale de la Nature.