Darwin n'est pas celui qu'on croit
Rendre à Darwin ce qui lui appartient, en même temps que lui retirer ce qu'on lui attribue à tort, constitue aujourd'hui un devoir proportionné aux enjeux d'une lecture cruciale qui est encore loin d'être acquise : celle de son oeuvre.
Simplifications inexactes (« l'Homme descend du Singe »), accusations polémiques (« le darwinisme est immoral »), réécritures opportunistes (« Darwin glorifie la loi du plus fort »), dénis de scientificité (« la théorie de la sélection naturelle ne repose sur aucune preuve »), griefs de racisme, d'esclavagisme, d'eugénisme, de sexisme, voire de pré-nazisme : autant d'idées reçues aux implications dramatiques qui ont fini parfois par s'imposer et qu'il est urgent de déconstruire.