Le journal d'une femme de chambre
Après Flaubert et Baudelaire, Mirbeau fait du bourgeois l'incarnation de la laideur morale, de la bassesse intellectuelle et de la misère affective et sexuelle, dont les Lanlaire, au patronyme ridicule, sont les vivants prototypes.
Présentation de l'éditeur
Octave Mirbeau donne la parole à Célestine, une chambrière, qui perçoit le monde par le trou de la serrure et ne laisse rien échapper des "bosses morales" de ses maîtres. Le lecteur pénètre au cœur de la réalité cachée de la société, dans les arrière-boutiques des nantis, dans les coulisses du théâtre du "beau" monde.
Octave Mirbeau arrache le masque de respectabilité des puissants, fouille dans leur linge sale, débusque les crapuleries camouflées derrière les manières et les grimaces avantageuses. Et il nous amène peu à peu à faire nôtre le constat vengeur de Célestine : "Si infâmes que soient les canailles, ils ne le sont jamais autant que les honnêtes gens." Bref, il nous révèle l'envers du décor et le fonds de sanie du cœur humain, mis à nu sans souci de la pudeur.