Borderland
Editeur : Vagamundo
Dans son prologue, l'auteur définit Borderland comme « un manifeste des marges ». À la première lecture, les dix-sept chapitres de l'ouvrage pourraient paraître comme autant d'éclats dont on ne perçoit pas immédiatement le développement organique. Voilà des pistes - parfois extravagantes, un terme que l'auteur affectionne - destinées à suggérer une « lointaine possibilité » pour sortir de « l'aliénation totale ». Dans ses livres tels que Le Plateau de l'Albatros, introduction à la géopoétique et Au large de l'Hisoire, White fait une analyse clairvoyante de l'état du monde et dresse la cartographie d'une ouverture possible. Borderland peut être considéré comme une extension, plus ancrée dans l'actualité et dans l'environnement immédiat, de ces grands livres perspectivistes et théoriques.
Ce n'est pas pour rien que le livre est dédié à Desiderius Erasmus (Éloge de la folie), et à Nikolai Gogol (Le Journal d'un fou). Le tout dans une atmosphère de résistance rieuse et de sagesse salée.