Le livre des monstres
Le livre des monstres paru en 1978, peu après la mort de l'auteur, recueille des textes courts sans liens directs entre eux, comme dans le Stéréoscope des solitaires (Gallimard, 1972). On y retrouve ce goût pour les portraits d'être prodigieux qui rappelle celui du Borges, ami et maître de Wilcock, du Livre des êtres imaginaires.Mais ici les êtres dotés de caractéristiques tout à fait hors-normes, parfois effrayants dans leur apparence, ne montrent aucune accointance avec le prodigieux ou le divin. Au contraire ils se révèlent banals, ordinaires, avec les travers petits-bourgeois les plus prosaïques. A travers cette tératologie de la vie quotidienne filtre une vision satirique de la société : Inutile d'aller chercher bien loin, les monstres sont parmi nous, et ils sont déplorables.