Quitter Londres
« Je sentais que Londres, ma ville depuis plus de cinquante ans, était aspirée dans un vortex de vide. » C'est ainsi que Iain Sinclair, figure monumentale de la scène littéraire anglaise, résume la fin de sa trilogie londonienne, «Quitter Londres». Après deux livres salués par la critique internationale, «London» «Orbital» et «London Overground» (tous deux parus chez inculte, puis réédités en poche chez Babel/Actes Sud), «Quitter Londres» plonge dans la magie d'une ville et de son fleuve, la Tamise, à travers les dérives de son auteur, psychogéographe génial et documentaliste érudit d'une ville qui disparaît petit à petit. Avec Iain Sinclair, les fantômes des murs ancestraux de la ville se mettent à chuchoter à nos oreilles, des rencontres inattendues se font à chaque coin de rue, toutes les pierres racontent ce qu'elles ont vu ou vécu depuis des siècles, les hélicoptères et les caméras de vidéosurveillance témoignent face à l'auteur. Sinclair est le grand barde de Londres, celui qui en révèle tous les secrets, les mythes et les légendes, fait revivre sous sa plume ses figures littéraires, politiques, anecdotiques. Sinclair est notre guide dans ce labyrinthe londonien, vertical et horizontal, temporel et spatial, à la manière de son très proche ami Alan Moore et son «Jérusalem» (inculte, 2017).