Eoliennes : Chronique d'un naufrage annoncé
Le grand plan de développement de l'énergie éolienne en France va-t-il tourner au naufrage ? Cela en a bien l'air. Des doutes de plus en plus forts entourent ce choix de politique énergétique réalisé essentiellement pour des considérations politiques. Au nom de la loi sur la transition énergétique, la production d'énergie éolienne devrait augmenter drastiquement, et passer de 18 000 à 26 000 MWh en 2023, infligeant à nous paysages des atteintes de plus en plus lourdes et irrémédiables. Or, rien ne justifie cette fièvre éolienne : ni les considérations techniques, ni le modèle économique de ce type d'énergie, par ailleurs extrêmement polluante. Le soutien public aux énergies renouvelables a couté plus de cinq milliards d'euros aux finances publiques en 2016... Les préoccupations relatives au changement climatique ne sont qu'un prétexte, très politiquement correct, qui dissimule le moteur essentiel du développement à marche forcée de l'énergie éolienne en France : l'argent. Toute une chaîne d'acteurs y trouve son compte : les propriétaires fonciers qui vendent ou louent leurs terrains aux exploitants, les collectivités locales qui perçoivent des taxes, les exploitants de parcs éoliens qui bénéficient de contrats de rachat de l'électricité à long terme à des prix très supérieurs à ceux du marché, les investisseurs qui financent les parcs éoliens, assurés d'un rendement garanti très élevé. Au final, c'est l'ensemble des consommateurs d'électricité, y compris les familles les plus modestes, qui, par leurs factures, assurent la rentabilité de ces montages financiers, sans le savoir. Face à cette situation ubuesque où, pour le profit de quelques-uns, l'on détruit des paysages séculaires, patrimoine de tous les Français, la révolte gronde dans les campagnes et les responsables de cette catastrophe en puissance devront bien rendre des comptes.