La langue des oiseaux
La langue des oiseaux n'a rien à voir avec l'ornithologie : c'est la langue des sociétés secrètes, aussi volatile que le trésor des alchimistes. Fondée sur des jeux de mots, des approximations phonétiques ou des symboles, elle se faufile partout dans notre langage, des comptines de notre enfance aux mots de tous les jours. Apprendre à la décoder, c'est découvrir aux mots un double sens qui, curieusement, nous parle intuitivement. Quelque chose qui relèverait du « bon sens », une autre musique, tapie mais partout présente à qui veut bien lui prêter une oreille d'enfant.
Patrick Burensteinas, auteur du livre Un alchimiste raconte, nous emmène à sa découverte comme si l'on parcourait en sa compagnie éclairée un pays nouveau et pourtant familier. Derrière les apparences, il débusque des évidences, sautillant de similitudes phonétiques en symboles universels. Comme si l'oreille savait ce que la tête avait désappris. Se dévêtir de nos a priori étymologiques pour se risquer à ce bain de jouvence, c'est adopter une nouvelle tournure d'esprit. On pénètre alors dans une sorte de monde parallèle : celui de la langue de tous les jours dans ce qu'elle nous dit en douce. Entendez comme l'être aimant nous aimante ; écoutez ce que le mal a dit dans la maladie ; chaussez d'autres lunettes pour lire net ; persévérez, percez et vous verrez : vous verrez que le secret se crée.
Les douze chapitres sont autant de promenades autour des thèmes du quotidien : amour, santé, travail, famille, cuisine...
On y butine du sens à la fois dans des noms communs, dans des noms propres et dans des expressions courantes, parfois à l'aide de clés symboliques, parfois en décomposant lettre par lettre. C'est une initiation à une poétique imaginaire qui parle au sens commun, brouille les chemins habituels et en dégage d'autres. Vous ne chantonnerez plus jamais « eau claire de la lune, mon amie pierre-eau » de la même façon...