L'autofictif et les trois mousquetaires
Pour la onzième année, sans aucune interruption, avec une Constance qui force l'admiration, sans scrupule et avec grand talent, Eric Chevillard propose son journal autofictif, l'entreprise littéraire la plus surprenante, la plus inventive de la décennie (et de la suivante). Nous parions que cette oeuvre qui n'a pas d'équivalent pourrait bien devenir un classique de notre époque qu'elle raconte avec drôlerie, impertinence et originalité. Ecrivain loin des mondanités (et du Monde, qu'il a quitté), retiré dans sa tour d'ivoire (ou Dijon, c'est selon) mais au coeur de la littérature, celle qui croit que tout n'est pas dans les historiettes dont on nous accable, Chevillard se bat à fleuret moucheté avec les insectes bourdonnants et les Richelieu ridicules. Un pour tous, tous pour Chevillard !