Trois hourras pour lady Evangeline
C'est quoi grandir et rencontrer l'autre ? Autour d'une sortie de l'adolescence particulièrement théâtrale, Jean-Claude Dunyach nous fait ressentir, au sens propre, que vivre c'est communiquer, et que pour progresser il faut acquérir des visions du monde coexistantes, quitte, un temps, à déborder de soi, pour revenir à un soi plus vaste. Loin dans l'espace et dans le temps, Évangeline, jeune fille de bonne famille à la conduite dévergondée, est envoyée par son père diplomate sur une planète école. Seulement, quand Évangeline et ses futurs condisciples débarquent sur Enertia, une étrange population insectoïde est en train d'en prendre le contrôle, et seule Évangeline en réchappe. Mieux, elle va se fondre avec les insectes jusqu'à en devenir la reine. Sa libido exacerbée ne l'aura pas toujours desservie... Quand, un an plus tard, elle profite d'une navette de ravitaillement pour quitter la planète, c'est avec sa ruche qu'elle embarque, direction le vaisseau diplomatique car c'est la seule alternative que propose le véhicule. Or depuis son départ le vaisseau sur lequel se trouve son père est confronté à un ennemi terrifiant, un nuage de particules intelligentes qui dévore littéralement les vaisseaux et les colonies humaines. La première mission de reconnaissance tourne au fiasco absolu. Seuls quelques fusiliers s'en tirent grâce à leur ingéniosité et leur entraînement. Est-ce le même type d'entité qui a opéré sur Enertia ? Le retour d'Évangeline sous sa forme de reine obèse a de quoi surprendre l'équipage, mais le dialogue entre le père et la fille s'instaure. Ensemble, réussiront-ils à contrer la menace de l'ennemi ?