Face aux migrants : Le silence et le regard
Aux portes de l'Europe, des centaines de milliers d'enfants, de femmes et d'hommes frappent chaque année, après avoir fui des situations dramatiques - guerres, pauvreté, dictatures. Or, aujourd'hui, cynisme, silence et indifférence s'imposent comme les seules réponses valables, l'emportant sur l'accueil et la compassion. Il faut pourtant le dire : en refusant d'écouter la victime qui demande de l'aide, on se fait complice de son bourreau.
Tel est ce qu'affirme, dans ce manifeste bouleversant, le philosophe italien Vincenzo Sorrentino, en interrogeant notre disposition intérieure vis-à-vis de ces « autres » en détresse qui se heurtent à notre insensibilité. Un peu d'imagination ne fait pas de mal : à quel avenir peut prétendre une civilisation incapable d'accueillir la détresse d'autrui ?