Le dandysme : La création de soi
Le dandysme est méconnu. On le confond avec la simple élégance, alors qu'il est bien plus : mode d'être, état d'esprit, style de vie, esthétique... C'est une philosophie de l'art en même temps qu'une esthétisation de soi. Il se veut également l'expression, au nom de la beauté, d'une immense liberté liée à une forme de révolte individuelle contre la société, son conformisme et son conservatisme, mais aussi contre le destin. Le dandy, comme l'écrit Albert Camus, "ne se maintient que dans le défi" . Plus encore qu'une oeuvre d'art vivante - pour reprendre l'aphorisme d'Oscar Wilde -, il est une utopie incarnée ! Mais le dandysme, c'est aussi un grand courant intellectuel, philosophique et artistique dont l'influence, prépondérante au XIXe et au XXe siècle, est loin de s'estomper aujourd'hui. Car l'esprit dandy touche toutes les formes d'art, des plus classiques aux plus contemporaines : aussi bien la littérature, la poésie et le théâtre que la peinture, la musique, la danse, la photographie et le cinéma... C'est cette passionnante histoire que nous raconte Daniel Salvatore Schiffer : de Lord Brummell à David Bowie, en passant par Byron, Wilde, Baudelaire, Kierkegaard, George Sand, Proust, Diaghilev, Cocteau, Tzara, Greta Garbo, Coco Chanel, Dior, Mishima, Visconti, Warhol, Gainsbourg, Lagerfeld ou Lady Gaga, sans oublier les écrivains décadents, les peintres symbolistes et préraphaélites... et beaucoup d'autres.