La Jeune Fille au chevreau
Un jeune Nîmois âgé d'une quinzaine d'années pendant la Seconde Guerre mondiale est subjugué par la beauté d'une statue qui orne l'un des jardins publics de la ville. Il ne se doute pas que cette émotion esthétique marquera toute son existence.
Dans les temps troublés qui suivront l'occupation de la zone libre par l'armée allemande, il fera la connaissance du modèle. C'est alors une femme d'une trentaine d'années, dans le plein épanouissement de sa beauté, qui règne sur la ville. Ensorcelé par ses charmes, «le petit Pygmalion» - c'est le surnom du jeune homme - en deviendra éperdument amoureux, et, au mépris de toute prudence, se laissera entraîner dans le cercle de ses amis, dont certains sont des collaborateurs avérés.
On devine la suite: en dépit des services rendus à nombre de ses concitoyens nîmois, l'héroïne n'échappera pas à la fureur populaire de l'épuration.
La Politique, l'Art et l'Histoire ne sont ici présents que pour donner plus d'intensité à cette Éducation sentimentale en forme de tragédie.