Les enfants des camps de Vichy: II. Devoir ou travail de mémoire?

Editeur : Independently published

Nous avons vu ce que Vichy a fait des enfants et des enfants Juifs en particulier. Ils ont été stigmatisés, exclus, maltraités dans les camps, pris dans des rafles, déportés, exterminés. On a pu donner des illustrations dans plusieurs camps. L’incurie de Vichy est inimaginable. Dans ce désastre pour les enfants, il y a eu le soutien des œuvres humanitaires, juives, chrétiennes, laïques. La population a participé de manière plus importante, mais on peu de renseignements finalement, à part des témoignages. A présent, il importe de se poser des questions sur le devoir d’histoire, le travail de mémoire. Dans les anciens camps, c’est très variable et l’oubli n'est pas loin, en dépit des grandes déclarations. Pourtant Klarsfeld et des historiens ont fait un travail remarquable et poursuivent. Ça reste confidentiel. Il faut se dire quelques vérités qui font mal. Comment en sommes-nous arrivés à de telles horreurs, comment certains ont été complices de tout cela ? Fallait-il obéir ? Il reste à faire le point sur la participation de la SNCF à la Shoah. Depuis Chirac, on reconnaît la responsabilité de la France et des Français. Qu’en avons-nous tiré ? Quand on voit la crise de l’asile actuelle, on voit la dimension sécuritaire en échec, et l’humanisme et la solidarité battus en brèche, sauf par quelques-uns. Pourtant, nous sommes à l’origine de biens des maux qui poussent aux migrations. Les migrants d’aujourd’hui sont les Juifs d’hier. On ne veut pas le voir, on préfère trop souvent se livrer à la xénophobie ou à l’islamophobie. La production culturelle peut-elle nous pousser davantage au travail de mémoire ? Il y a des livres, nombreux avec des historiens solides, qui nous parlent des enfants. Il y a des documentaires, des films, des chansons, celle de Ferrat, enfant persécuté de Vichy. Le travail de mémoire est à peine commencé et il y a encore trop de haine des autres.