Avis sur le livre : Les plantes qui tuent
Ce traité de botanique d’un genre un peu particulier n’évoque donc que les végétaux les plus dangereux en commençant par expliquer comment ils ont embrassé cette carrière meurtrière : « Les plantes ne peuvent pas fuir les herbivores qui s’en nourrissent, ou les champignons, bactéries et autres micro-organismes qui les attaquent, elles doivent donc trouver d’autres moyens pour se protéger et se défendre. L’une de ces stratégies est de sécréter des substances vénéneuses et nocives qui dissuadent la prise alimentaire et l’infection. » Le poison comme arme de dissuasion donc, mais le végétal ne sort pas toujours vainqueur de la course aux armements. On peut ainsi citer le cas du lapin qui produit une enzyme inactivant le poison de la belladone. Mieux : les animaux peuvent détourner la toxine à leur compte, comme le monarque, papillon qui consomme de toxiques asclépiades et se rend du même coup immangeable pour les oiseaux… [...]
Pierre Barthélémy, Le Monde