Les oiseaux rares
À Vitry-sur-Seine, Sihem, jeune franco-algérienne de 23 ans, fait sa rentrée en première au microlycée, un établissement pour élèves décrocheurs. Elle loge à la résidence autonomie Auguste Blanqui, où elle fait la connaissance d'Emile, dit Zapata, un vieux révolutionnaire de 82 ans. Sihem ne croit pas en une société qui, pense-t-elle, ne lui offre pas d'avenir. Zapata cherche un sens à sa vie qui s'achève.
Hélène, la professeure de français de Sihem, et Rose, la directrice de la résidence, sont les témoins complices de l'amitié naissante entre ces deux écorchés. À l'aube et au crépuscule de leur chemin, ils prendront ensemble leur envol.
Sur l'autre rive de la Méditerranée, en Algérie, Achir rêve lui aussi de changement et de liberté....
La presse en parle
Dramaturge et metteur en scène, Hugo Paviot met à profit son expérience du théâtre dans Les Oiseaux rares, son premier roman. Il campe avec efficacité ses personnages dès les premiers chapitres, comme autant de scènes d’exposition, puis noue leurs destinées avec un indéniable sens de la dramaturgie. Le lecteur se laisse donc entraîner sans effort dans l’histoire de Sihem, une jeune élève décrocheuse qui saisit sa chance en reprenant sa scolarité au microlycée de Vitry (Val-de-Marne). Dans la résidence pour personnes âgées où elle est hébergée, elle fait la connaissance d’Emile, un vieux révolutionnaire qui se reconnaît en elle, la prend sous son aile et lui propose de partir en voyage en Algérie, sur les terres des ancêtres de la jeune fille. La finesse psychologique de l’écrivain (nourrie de son expérience d’intervenant en milieu en scolaire et auprès des « publics empêchés ») donne à ce roman l’épaisseur d’un récit initiatique lumineux.
Florence Bouchy, Le Monde