Les massacres de la république romaine

Auteur : Nathalie Barrandon
Editeur : Fayard

L'exécution en masse des ennemis politiques à la fin de la République romaine illustra un mot inventé pendant les guerres de Religion : le massacre. Au xxe siècle, la destruction de Carthage et les exterminations pratiquées en Gaule par César ont nourri la réflexion sur le génocide. En quoi ces considérations font-elles écho aux perceptions des Anciens ? Dans une analyse inédite des massacres perpétrés par les Romains entre le iiie et le ier siècle av.
J. -C. , Nathalie Barrandon plonge le lecteur au coeur de ces violences politiques et militaires. Récits littéraires, iconographie ou archéologie éclairent les conditions du passage à l'acte, les responsabilités, les choix opérés (tuerie, pillage, destruction matérielle, asservissement...) et dressent un portrait novateur de la société romaine. Car s'il n'y eut que peu de massacres, ces expériences de la violence de masse participèrent à l'élaboration d'un système de valeurs fondé sur le comportement des élites et leurs vices, donnant peu à peu matière à la figure du tyran.
Maître de conférences en histoire romaine à l'université de Nantes, Nathalie Barrandon est spécialiste de la République romaine, notamment de la vie politique, des guerres civiles et du gouvernement de l'empire.

23,00 €
Parution : Avril 2018
448 pages
ISBN : 978-2-2136-7131-4
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La presse en parle

Que l’origine romaine du mot ­ « brutalité » (brutalitas) ne doive rien au hasard est un fait qui a captivé bien des esprits au XXe siècle. Pour autant, les massacres de la guerre des Gaules, l’éradication de Carthage ou les proscriptions sanglantes qui marquèrent la fin de la République préfigurent-ils les génocides des temps modernes ? L’étude approfondie, par Nathalie Barrandon, de la cinquantaine de tueries de masse d’ennemis de Rome perpétrées entre 218 et 30 av. J.-C., et de cinq massacres de citoyens, met en évidence une culture de la cruauté, l’absence quasi totale de droit de la guerre et d’empathie victimaire, plutôt que l’élaboration précoce d’une politique génocidaire décidée à l’avance, souvent motivée par des considérations raciales et cherchant à effacer toutes traces du crime. Malgré l’impact des scènes littéraires, comme les horreurs de la prise de Troie narrées par Virgile dans l’Enéide, l’historienne montre de façon convaincante que les sources historiques latines, parfois corroborées par l’archéologie, peuvent, sur ce point, se montrer crédibles.
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