La Fraîcheur de l'herbe: Histoire d'une gamme d'émotions

Auteur : Alain Corbin
Editeur : Fayard

Le vert aurait une vertu apaisante. Et à voir les balcons et les toits de nos immeubles, les trottoirs de nos villes, les citadins d'aujourd'hui tentent d'en tirer leçon. La verdure reprend ses droits, comme pour répondre à un désir, comme pour retrouver des émotions perdues.
Nombreux sont ceux qui célébrèrent ce pouvoir sensible de l'herbe. De Lucrèce à Pétrarque, de Ronsard à George Sand, de Lamartine à René Char, Alain Corbin dresse un portrait de ces hommages rendus à l'herbe dans tous ses états, en brin ou en touffe, mauvaise ou folle. Et l'on renoue alors avec des sensations familières  : la joie de l'enfant se roulant dans l'herbe, l'invitation au repos après un déjeuner sur l'herbe, les odeurs de foin coupé, le bourdonnement du petit monde des prés, mais aussi l'érotisme d'un lit d'herbe, jusqu'à la paix provoquée par l'herbe disciplinée des cimetières.
Au gré des citations qu'il éclaire de son regard d'historien, Alain Corbin nous convie à une promenade sensible et verdoyante.

19,00 €
Parution : Mars 2018
244 pages
ISBN : 978-2-2136-8754-4
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La presse en parle

Pour saisir un objet aussi modeste que l’herbe, l’historien Alain Corbin recourt souvent aux écrivains. Il n’y a pas d’archives pour l’émotion qui nous gagne quand nous marchons dans l’herbe, pour les souvenirs qu’elle réveille, pour la profondeur de sa présence dans nos paysages intimes. Un vers d’Yves Bonnefoy, une notation de Proust peuvent nous en rapprocher plus que tout autre document. Encore faut-il, pour en retirer une intelligibilité, les ordonner, établir des séries – l’enfance, la présence animale, le travail de l’herbe, la sexualité, la mort… – qui révèlent, à même la singularité d’un auteur, le dépôt qu’a laissé sur son œuvre l’expérience commune.
Ainsi avance Alain Corbin à travers ce petit livre sautillant, où les sensations et les textes se tissent et se délient selon les besoins d’une cartographie qui, du fait de cette méthode, ne devient jamais impressionniste mais nous donne des outils pour percevoir plus finement et plus exactement ce que l’herbe nous dit du monde et de la manière dont nous y habitons.
Florent Georgesco, Le Monde des livres

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