La femme qui se cognait dans les portes
C'est avec un mélange d'humour – irlandais, bien sûr – et de cruauté que Roddy Doyle prend la voix de Paula Spencer, une Dublinoise dont la vie conjugale a été ponctuée de raclées, de dents cassées et de côtes brisées, alcoolique au surplus et par voie de conséquence. Mais qui reste digne et persiste à prétendre, à l'hôpital, après chaque dérouillée, qu'elle s'est " cognée dans la porte ".
Un roman nécessaire, magistral, dans lequel Roddy Doyle réussit le tour de force de trouver – lui, un homme – le ton juste pour dire : " Moi, Paula, trente-neuf ans, femme battue... "
La presse en parle
Un de ces sujets qu'il faut aborder avec précaution, en évitant le pathos. Sans se priver d'un humour discret, Roddy Doyle évite cette facilité. Il crée un fort portrait de femme et dit l'horreur avec un réalisme mesuré.
Le Monde