Premier Sang
« Il ne faut pas sous-estimer la rage de survivre. » Amélie Nothomb.
Amélie Nothomb est née à Kobé en 1967. Dès son premier roman Hygiène de l'assassin paru en 1992, elle s'est imposée comme une écrivaine singulière. En 1999, elle obtient avec Stupeur et tremblements le Grand Prix de l'Académie française. Premier sang est son 30e roman.
La presse en parle
La construction du roman est savamment pensée. En première page, le personnage se retrouve face à un peloton d’exécution. Une entrée en matière saisissante : sur le point de mourir, la sensibilité du narrateur est décuplée. Jeté au sol, le corps à même la terre, il se réjouit de ce contact, si incarné, avec sa planète "charmante". Chaque détail alentour est commenté : lumière, odeurs. Une paradoxale joie de vivre se dégage de ces premières lignes. Puis s’en suivent 180 pages de flashback, où le narrateur voit défiler sa vie, du moins jusqu’à ses 28 ans, avant la naissance de sa fille. Amélie Nothomb, la véritable autrice, ne parle que de ce qu'elle n'a jamais vécu.
Le roman ne ressemble en rien à un hommage traditionnel. En donnant la parole à son père, l’autrice s’efface totalement, si bien que sans la correspondance des noms de famille, le lien filial n’aurait pas été perceptible. Le personnage vit de manière autonome, mis en mouvement par les mots malicieux de la romancière. Alors qu’on l’imaginait mélancolique, le livre est solaire, comme lorsque l’autrice s’amuse à raconter l’énergie sauvageonne des petits Nothomb, ou se moque de la poésie d’un grand-père un peu loufoque.
FranceInfo