Paris : Une histoire érotique, d'Offenbach aux Sixties
Paris, capitale de l'amour ? En tout cas, c'est probablement la seule ville au monde dont on puisse dire qu'elle provoque tous les fantasmes, au point qu'on a pu parler, en 1869, de "parisine", le parfum sensuel qui émane du sol de Paris. On trouvera dans ce livre de l'historien Dominique Kalifa une foule d'anecdotes et de faits curieux : la carte imaginaire des adultères, arrondissement par arrondissement, établie en 1928 ; Léon Blum suivant une femme dans la rue ; Landru repérant ses victimes dans le métro ; ou encore des sections consacrées aux petits salons des restaurants, à l'amour dans les fiacres ou sous les portes cochères, aux rencontres amoureuses dans le métro ou, comme Marguerite Duras dans les années 1930, dans les piscines municipales, etc. Mais on pourra également lire ce «Paris» comme l'histoire sur un siècle, de 1860 aux années 1960, de la conquête de la ville, de l'espace public, par les femmes.
La presse en parle
On savait que Flaubert lorgnait volontiers les jupes des passantes. L’historien Dominique Kalifa rappelle que Léon Blum (mais oui…), bien que « flâneur distrait » et « maladroit », crapahutait dans tout Paris pour suivre une silhouette qui lui plaisait. Des berges de la Seine, où les serments se nouent, aux portes cochères, où se négocient les étreintes, en passant par les Grands Boulevards, haut lieu de promenades amoureuses, Dominique Kalifa dresse une passionnante géographie amoureuse de Paris.
Gilles Heuré, Telerama