Une brève éternité: Philosophie de la longévité
Trente ans, c'est ce que nous avons gagné en espérance de vie depuis 1900 : la totalité d'une existence au XVIIe siècle. Formidable avancée qui bouleverse tout : notre vie professionnelle, amoureuse, familiale, notre rapport au monde, à la maladie, le sens même de notre destin. A partir de la cinquantaine, l'animal humain connaît une suspension entre maturité et vieillesse. Il comprend ce qu'il est précieux de sauvegarder, déraisonnable de convoiter et permis d'espérer. Que faire de ce cadeau ambigu ? Comment remplir cette moisson de jours supplémentaires ? S'agit-il de vivre plus longtemps, ou plus intensément ? Le défi de la longévité n'est-il pas d'arbitrer entre la fatigue et la ferveur, la grâce du renouveau et la disgrâce du renoncement ? Voici un nouvel art de vivre l'été indien de la vie.
Vos avis
Bruckner travaille en profondeur. Un des premiers à avoir formalisé son travail quant à l'immédiateté il fut rapide et précurseur en France de question dans son ouvrage 'L'euphorie Perpétuelle' publié en 2000. Il 'persévère dans son être' comme l'eut apprécié Spinoza en donnant ici encore à voir ce qui se dissimule, de moins en moins bien, pour le mettre ne forme de manière criante: l'escalade de la vie pour ne plus être périssable. Une injonction au bonheur malheureux.