Le rire des déesses
Dans une ville pauvre du nord de l'Inde, Sadhana, prostituée transsexuelle, veille sur Chinti, 10 ans, la fille de Veena, qui elle aussi travaille dans la rue. Lorsque la fillette est enlevée par Shivnath, un client qui voit en elle la réincarnation de la déesse Kali, Sadhana est prête à tout pour retrouver son kidnappeur et le faire payer.
Présentation de l'éditeur
Au Nord de l'Inde, dans une ville pauvre de l'Uttar Pradesh, se trouve La Ruelle où travaillent les prostituées. Y vivent Gowri, Kavita, Bholi, ainsi que Veena, et Chinti, sa fille de dix ans. Si Veena ne parvient pas à l'aimer, les femmes du quartier l'ont prise sous leur aile, surtout Sadhana. Elle ne se prostitue pas et habite à l'écart, dans une maison qu'occupent les hijras, ces femmes que la société craint et rejette parce qu'elles sont nées dans des corps d'hommes.
Ayant changé de sexe et devenue Guru dans sa communauté, Sadhana veille sur Chinti.Leurs destins se renversent le jour où l'un des clients de Veena, Shivnath, un swami, un homme de Dieu qui dans son temple aime se faire aduler, tombe amoureux de Chinti et la kidnappe. Persuadé d'avoir trouvé la fille de Kali capable de le rendre divin, il l'emmène en pèlerinage à Bénarès.
Comment se douterait-il que sur ses pas, deux représentantes des castes les plus basses, une pute et une hijra, Veena et Sadhana, sont parties pour retrouver Chinti, et le tuer ?
Des bas-fonds de l'Inde où les couleurs des saris trempent dans la misère à sa capitale spirituelle, Ananda Devi nous entraîne dans un roman haletant et riche pour fouiller, à sa manière, les questions brûlantes de notre époque : la place des femmes et des transsexuels, le règne des hommes et la sororité ; les folies de la foi, la pédophilie ; la religion, la colère et l'amour. Avec son style incisif et poétique, elle revient pour nous parler du pays de ses ancêtres, et de nous.
La presse en parle
Ananda Devi brosse, sans peur, un tableau de l’Inde ployant sous le joug d’une tradition où prostituées et intouchables semblent voués à une éternelle malédiction.
Muriel Steinmetz, L'Humanité