Le héros de Berlin
Michael Hartung, qui tient un des derniers vidéo-clubs de Berlin, reçoit la visite d'un journaliste. Des dossiers exhumés de la Stasi montreraient qu’un jour de juillet 1983 Hartung, à l’époque aiguilleur, aurait organisé l'évasion de 127 personnes vers l’Ouest dans un train de banlieue. L’intéressé nie d’abord catégoriquement mais la tentation d’être un héros est trop belle… Les médias s’emparent de l’histoire, un livre et un film sont en préparation, Hartung est célèbre ! Mais lorsqu’il rencontre Paula, une jeune femme qui était à bord du train détourné, et tombe amoureux d’elle, il comprend qu'il va devoir trouver un moyen de s’extirper du mensonge dans lequel il s’est enferré. S’il est encore temps.
La presse en parle
Que vaut l’héroïsme à l’ère de la postvérité ? L’écrivain et journaliste d’origine franco-allemande Maxim Leo a choisi de traiter ce thème par une fiction à la fois grave et pleine d’humour, qui parvient à faire réfléchir en divertissant. Car si Le Héros de Berlin propose une lecture alarmiste de l’état d’esprit des contemporains, plus enclins à accorder leur créance au clinquant qu’au vrai, il ne sombre pas dans la vague de dystopies qui traverse la littérature de l’Europe centrale et orientale, dégrisée des promesses de l’après-communisme.
Nicolas Weill, Le Monde des Livres