Les Rues de Laredo
«La plupart des voleurs de trains sont pas malins, et c'est une chance pour les compagnies de chemins de fer. À eux seuls, cinq bandits pas trop idiots pourraient braquer tous les trains de ce pays.» Ainsi parle Woodrow Call, ancien capitaine des Texas Rangers désormais reconverti en chasseur de primes. Engagé pour éliminer Joey Garza, un dangereux criminel mexicain plus futé que les autres, il sillonne les étendues arides du Texas en compagnie d'une équipe hétéroclite. Mais le monde du vieil Ouest héroïque a changé ; la Frontière a été refermée, le pays est sillonné de lignes de chemin de fer, les cow-boys, Indiens et hors-la-loi ne sont plus ce qu'ils étaient. Une chose est sûre : Call, vieillissant, ne comprend guère la civilisation qui arrive. Mais Joey Garza est un adversaire à sa mesure.
Dernier volet de la saga Lonesome Dove, Les Rues de Laredo conte les ultimes aventures du légendaire Woodrow Call.
Extrait
Deux vieillards qui ne totalisaient qu’une poignée de dents à eux deux étaient assis là, occupés à tailler du bois à l’aide de couteaux de poche. Call alla s’asseoir à côté d’eux. Il s’en voulait de n’avoir pas pris plus tôt la mesure du nombre de morts. Les chiffres étaient pourtant là, mais il s’en méfiait. Call avait livré plusieurs affrontements acharnés – à la fois contre des Indiens et des Mexicains – qui n’avaient fait de mort dans aucun des deux camps. Il y avait en général des blessés, mais on ne se faisait pas tuer si facilement. […] Dans la pire bataille contre les Indiens à laquelle il ait pris part, il était seulement certain que deux Indiens avaient été tués – et pour cause : il les avait enterrés lui-même.