Trente jours d'obscurité
Écrire un polar en un mois ? Rien de plus facile ! Après tout, ce n’est pas de la vraie littérature.
Présentation de l'éditeur
“N’importe quel imbécile peut écrire un polar en un mois !” Hannah en est persuadée lorsqu’elle interpelle Jørn Jensen, star du polar au Danemark. Snob, alcoolique et solitaire, Hannah est elle aussi romancière, mais elle écrit de la ‘‘vraie’’ littérature. Même si, dernièrement, elle est en panne d’inspiration. Aussi, quand Jensen la met au défi d’écrire un polar en trente jours, accepte-t-elle le pari. Direction l’Islande, ses tempêtes de neige et sa nature indomptable, le décor idéal pour un roman policier. Le voyage prend néanmoins une autre tournure lorsqu’un adolescent est retrouvé mort dans le village où Hannah a posé ses valises. La romancière s’improvise alors enquêtrice. Mais ses maladresses et son insistance ne sont pas du goût de tous. Entre orgueil et écueils, Hannah trouvera-t-elle enfin sa propre lumière ?
Du jeu de pistes au jeu d'écriture, Trente jours d’obscurité est un polar dépaysant et touchant, loin des sentiers battus.
Extrait
Jørn regarde Hannah droit dans les yeux en terminant sa phrase. Un regard bref, mais suffisamment appuyé pour ne pas être fortuit. Elle croit déceler un petit sourire de mépris ; c'est peut-être une revanche pour toutes les fois où elle l'a ostensiblement ignoré dans des cocktails. Hannah sent des années de colère contenue s'accumuler dans son poing ; elle le lève, et avant même d'avoir pris conscience de son action, elle a déjà jeté La Femme qui murmurait à l'aide droit sur Jørn.