Tout l'or de l'Eldorado

Auteur : Jean Périé
Editeur : Manufacture de livre éditions
En deux mots...

Dans le Brésil du début du XXème siècle, un jeune français entreprend la quête des vestiges de l'Eldorado. Un récit de vie qui a tout des grands romans d'aventures.

10,00 €
Parution : Février 2019
349 pages
ISBN : 978-2-3588-7272-0
Fiche consultée 35 fois

Présentation de l'éditeur

Au début du XXème siècle, Georges Pommot décide de partir à l’aventure. Embarqué sur un navire comme menuisier, il traverse l’Atlantique et aborde les côtes de l’Amérique du Sud. Au Brésil, c’est la ruée vers le diamant : des villes naissent et meurent en huit jours ; on vit le revolver à la ceinture, il faut tirer vite et savoir choisir son clan. Georges choisit le sien : il décide de partir, seul, explorer des territoires oubliés en quête des vestiges enfouis de l’Eldorado des légendes, siège d’une mystérieuse civilisation pré-inca.
Tout l’or de l’Eldorado est le récit incroyable de la destinée de ce français ivre de liberté qui fit de sa vie le plus formidable des romans d’aventures.

Extrait

Un triste matin de mai 1897, mon père m’appelle :
- Georges ! Rentre vite…
Quelques minutes plus tôt, les fenêtres et les portes de notre maison s’étaient refermées, lourdes et froides, plongeant l’intérieur dans un silence lugubre. Le corps de mon frère Albert était là, inanimé et pâle. Il n’avait que douze ans ; la mort nous le prenait.
Cette disparition me faisait héritier de ce qu’il avait de plus cher au monde, son violon. Un magnifique violon que mes parents avaient réussi à acheter au prix de beaucoup de sacrifices pour préparer Albert à une carrière de musicien.
La musique était chez nous une « folie ». Mes frères et sœurs savaient tous jouer du violon. Quant à moi, mes parents me jugeaient encore trop petit et je n’avais jamais eu droit de toucher l’instrument que l’on gardait dans une armoire comme une relique : sur une pile de draps.
De rage, je m’en fabriquais avec quelques planchettes et des crins que j’arrachais à la queue de l’âne qu’on allait chahuter tous les ans, dans la petite ferme de ma grand-mère.
La musique avait sur moi un effet hypnotique. Ma mère chantait remarquablement bien, et sa voix douce me captivait au point que je restais des heures à côté d’elle, pour l’écouter.
Je suis né le 20 août 1887 ; j’ai dix ans quand mon frère meurt

Informations sur le livre