La femme d'après
Dans la nuit, elle regagne son hôtel après ce dîner avec un amour de jeunesse, retrouvé vingt ans plus tard. Elle se sent légère, grisée par la promesse de cette nouvelle aventure. Mais quatre hommes s’arrêtent soudain devant elle. Des mots échangés, une insulte, un regard qui refuse de se baisser. Ils repartent. On pourrait dire que rien ne s’est passé et pourtant demeure en elle une angoisse sourde. Son trouble grandit quand le corps d’une jeune fille est retrouvé le lendemain dans le même quartier. Pourquoi se sentelle coupable de cette mort ? Qu’y-a-t’il en elle qui dissuade ? Pourquoi lui trotte dans la tête le soupçon indigne de n’avoir pas été assez désirable ?
La Femme d’après nous conte la mécanique implacable d’une agression qui aux yeux de tous passera inaperçue. En écho à cette scène, avec finesse et sensibilité, Arnaud Friedmann explore les blessures et les désirs qui marquent la vie d’une femme tandis que le temps passe.
La presse en parle
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Tous ces détails qui nourrissent La Femme d’après, d’Arnaud Friedmann, lui donnent sa texture et offrent au lecteur des points auxquels se raccrocher, tandis que cette anonyme héroïne perd pied. Le déclencheur : une agression dont elle n’a « pas été victime », ainsi qu’elle le répète, une nuit, à Montpellier ; pour une raison ou pour une autre, les quatre hommes qui l’avaient abordée, traitée de « connasse », ont passé leur chemin. Mais on apprend le lendemain que cette même nuit, dans le même quartier, une jeune femme a été tuée. Naît ainsi une culpabilité lancinante, et une ronde d’interrogations sur le genre, l’âge, la violence autour desquels Arnaud Friedmann construit un roman risqué et réussi.