Peur
Un roman social sous tension qui s'attaque à une question morale universelle : jusqu'où est-on capable d'aller pour protéger sa famille ?
Dirk Kurbjuweit est rédacteur en chef-adjoint au Spiegel depuis 1999, et partage son temps entre Berlin et Hambourg. Il a reçu de nombreuses récompenses pour ses reportages, dont le Egon Erwin Kisch Prize. Peur est inspiré de sa propre histoire : "En écrivant Peur, j'ai replongé dans l'enfer, mais aucunement dans le souci de me délivrer de quoi que ce soit. J'y suis revenu dans le rôle du diable. J'ai réordonné l'enfer et décidé qui allait souffrir et comment."
La presse en parle
Tel un venin mortel, la peur se diffuse lentement dans l’esprit de Randolf Tiefenthaler, architecte sans histoire, mari agréable et père attentif. Au début, il y a simplement ce voisin, un certain Dieter Tiberius, à la gestuelle vaguement inquiétante. Puis, à la manière d’un Petit Poucet, Tiberius sème les cailloux de la frayeur : une lettre déplaisante, une dénonciation à la police évoquant des abus sexuels sur enfants, un avocat convaincu. Le doute s’insinue avec l’enquête officielle, les démarches de justice, l’inquiétude des amis et la gêne des grands-parents. Alors la terreur, mise de côté depuis son enfance, envahit Randolf et l’empêche de respirer… D’un fait divers, le journaliste allemand Dirk Kurbjuweit passe finement à l’étude sociale puis familiale. Car l’histoire a débuté bien des années auparavant, avec des anecdotes paternelles sur des stands de tir dans le bruit joyeux des fêtes foraines. Et tout s’achève par un meurtre orchestré comme un rituel…
Christine Ferniot, Télérama