Les écrits intimes de Patricia Highsmith
Malgré une oeuvre colossale, la romancière américaine Patricia Highsmith est toujours restée discrète sur sa personne. La découverte, après sa mort, de dix-huit
journaux intimes et trente-huit carnets de notes cachés dans sa maison suisse est donc un événement sensationnel.
Rédigés à la main de 1941 à 1995, en cinq langues pour les garder à l’abri des regards indiscrets, ces écrits personnels contiennent la vie intime, sauvage et poignante de l’autrice, ainsi que des poèmes, des listes de lieux où elle a voyagé et vécu, des romans en cours de rédaction et des personnes les plus importantes à ses yeux.
La presse en parle
Il faut saluer le choix éditorial d’avoir entrelacé les dates et entrées des journaux intimes, qui chroniquent au jour le jour ses amours, ses voyages en Europe et en Amérique du Sud, ses idées sur la religion ou le mariage, avec celles des carnets dévolus aux réflexions littéraires. Se dessine au fil de ces pages une existence perpétuellement tiraillée entre mondanités et solitude, sexualité et création. Les phases d’exaltation succèdent aux périodes d’épuisement, d’angoisse et de dépression. « Toute la vie, note-t-elle, est la quête d’un régime équilibré qui n’existe pas. »
Macha Séry, Le Monde