Comment faire la guerre
Comment faire la guerre réunit 216 maximes sur le fait militaire de Napoléon, dont les mots d’ordre sont vitesse, calcul, discipline et simplicité. Une lecture essentielle qui fait entrer dans la tête d’un des plus grands stratèges de tous les temps.
Napoléon n’a jamais eu le temps d’écrire le traité de guerre qu’il projetait. Comment faire la guerre comble ce manque.
« Pour Napoléon, l’art de la guerre est tout de mouvement : surprendre l’ennemi, le contourner et l’encercler, puis l’enfoncer », analyse Jean Tulard, dans une préface inédite qui vient éclairer les 216 maximes napoléoniennes rassemblées par Gérard Guégan.
Extrait
Règle générale : jamais de révolution sociale sans terreur. Toute révolution de cette nature n’est et ne peut être, dans le principe, qu’une révolte, le temps et les succès parviennent seuls à l’ennoblir, à la rendre légitime ; mais encore une fois, on n’a pu y parvenir que par la terreur. Comment dire à tous ceux qui remplissent toutes les administrations, possèdent toutes les charges, jouissent de toutes les fortunes : Allez-vous-en. Il est clair qu’ils se défendraient ; il faut donc les frapper de terreur, les mettre en fuite, et c’est ce qu’ont fait la lanterne et les exécutions populaires.
Toutefois une révolution est un des plus grands maux dont le ciel puisse affliger la terre. C’est le fléau de la génération qui l’exécute, tous les avantages qu’elle procure ne sauraient égaler le trouble dont elle remplit la vie de leurs auteurs.
À quoi bon une maxime qui ne peut jamais être mise en pratique et qui, mise en pratique, serait souvent la cause de la perte de l’armée.