Debout les morts
Un arbre pousse-t-il en une seule nuit sans que personne l’ait planté? Rude énigme sur laquelle vont buter les trois chercheurs — Matthias le préhistorien, Marc le médiéviste et Lucien le fou de la Grande Guerre — qui habitent chacun un des étages de la maison toute pourrie (mais chronologiquement stratifiée) de la rue Chasle, à Paris.
Dans le jardin de leur voisine, la cantatrice Sophia Siméonidis, un jeune hêtre surgit un beau matin sans que cela préoccupe outre mesure son époux indifférent. Elle, par contre, n’en dort plus. Ses trois voisins ne pourraient-ils lui venir en aide et creuser pour vérifier ce que cachent les racines de l’arbre ?
Ils s’exécutent. Rien.
Puis Sophia Siméonidis disparaît. Puis apparaît Lex, la nièce de Sophia qui adore sa tante mais a tout à gagner à sa mort.
Et puis il y a le Vieux Vandoosler, l’oncle de Marc le médiéviste, l’ancien flic revenu de tout mais pas des femmes; et puis la belle Juliette, l’amie intime de Sophia, propriétaire du Tonneau où Sophia mangeait tous les jeudis à midi.
Entre humour et désenchantement, une histoire de haine et de jalousie vieille de quinze ans trouvera sa conclusion après une série de meurtres plus mystérieux les uns que les autres.
On retrouve toutes les qualités de l’auteur de Ceux qui vont mourir te saluent que la presse a largement salué. Ici les personnages ont mûri, la flamboyance de l’adolescence qui était celle des “ empereurs ” n’est plus au rendez-vous, les personnages ont reçu des coups, mais ils ont toujours cette passion pour la vie, cette curiosité pour les êtres, cette légèreté et cette capacité de se moquer de tout et d’eux-mêmes qui en font des héros uniques et inoubliables.