Le pari de l'impossible : De la chasse à la patrouille de France, une aventure humaine
Romain Béthoux a été second, puis leader de la PAF de 2014 à 2015. L'aboutissement d'années d'efforts et de travail pour d'abord intégrer l'école de l'Air, puis décrocher ses ailes de chasseur et enfin réussir une première carrière sur Mirage F1 avec à la clef plusieurs missions de combat au cours de différentes opérations extérieures. Sa sélection pour rejoindre la prestigieuse patrouille lui ouvre ensuite les portes d'une aventure insoupçonnable qu'il partage longuement dans ces pages. Pour la première fois le lecteur embarque avec un leader dans le cockpit d'un Alphajet bleu-blanc-rouge. Avec lui il transpire sous le casque, soigne ses trajectoires au cordeau et découvre entre deux vols les coulisses de l'armée de l'Air et de son ambassadrice de choc, la PAF ! Ce livre est le récit d'une aventure au sein d'une institution qui reste profondément humaine, avec ses forces et ses faiblesses, ses joies et ses coups durs. C'est aussi une plongée dans le fonctionnement quotidien d'une grande dame, la patrouille de France, qui reste cependant méconnue malgré ses 65 ans d'existence.
Extrait
Vendredi 21 mars 2014, 500 ft/sol, volume d’entraînement de Salon-de-Provence. Il est 12 h 30, je suis en vol dans l’Alphajet no 4 de la Patrouille de France, en formation Diamant Moyen Relax : huit appareils dans une formation lâche rappelant la forme d’un diamant. À 10 mètres derrière le leader, je profite des quelques secondes de répit entre deux enchaînements pour relâcher mes muscles. Au cours des 20 minutes précédentes, nous avons enchaîné plusieurs fois un bon tiers du ruban1 : Concorde, Grande Flèche, Losange... Les principales figures ont été passées et repassées en revue, sans souci particulier. La transpiration
coule dans mon dos et vient coller mon tee-shirt à la combinaison de vol. C’est mon 110e vol avec la PAF depuis mon arrivée dans la Patrouille quatre mois plus tôt. Ce dernier entraînement de la semaine se déroule parfaitement... Et pourtant. Comment pourraisje imaginer que la mort va me frôler dans la minute qui vient ?