L'heure du roi
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, le Grand Reich envahit une multitude de pays ; le tour vient du royaume ancestral, minuscule et glacé de Cédric X. Longtemps, lui et ses sujets vont accepter l'humiliation, courber l'échine, jusqu'au jour où les Juifs sont tenus de porter l'étoile jaune.
Boris Khazanov est né en 1928 à Leningrad. A vingt et un ans, il est arrêté pour avoir participé à un mouvement de propagande antisoviétique, et condamné à une peine de travaux forcés. Libéré en 1955, il devient médecin, puis il se consacre à l'écriture. Il reçoit en 1998 le prix Littérature en exil de la ville d'Heidelberg.
Présentation de l'éditeur
« L'occupation se mit en place presque instantanément, avec la facilité d'une loi naturelle. Ce qui explique peut-être que la ville ne connut guère la panique. Au début, les habitants restèrent chez eux ; la plupart des administrations chômèrent, et les épiceries ouvrirent tardivement leurs portes. L'essentiel avait eu lieu pendant que la ville dormait, et les habitants, surpris, s'accommodaient du nouvel état de choses comme un malade qui revient à lui après une anesthésie et qui apprend qu'on l'a déjà opéré et qu'il ne lui reste plus qu'à s'habituer à vivre sans ses jambes. » Lors de la Seconde Guerre mondiale, le Grand Reich envahit le royaume de Cédric X. Longtemps, lui et ses sujets vont accepter l'humiliation jusqu'au jour où les Juifs sont tenus de porter l'étoile jaune...
Chaque livre possède son histoire. Celle de L’Heure du roi, bijou de finesse littéraire et politique, est à l’aune de son contenu : extraordinaire. Publié dans une revue israélienne avant d’être reproduit dans les samizdat russes, il finit en Allemagne. Atypique dans la production russe contemporaine (par sa brieveté, son style, son propos, son intemporalité), le roman de Khazanov est à ranger dans la catégorie culte.
La presse en parle
Un petit diamant, sans scories, pour dire que l’homme, toujours, peut rester libre, libre de relever l’échine sous le talon des oppresseurs, libre de sauver son honneur, libre de mourir, peut-être, mais dans la dignité. […] Avec un humour distancié, dans une langue ciselée, ce petit livre en forme de pied de nez à tous les totalitarismes est à ranger, dans la bibliothèque, à côté de L’Ami retrouvé...
Annie Coppermann, Les Echos